La fabrication de la bière

Depuis de nombreuses années, on fabrique de la bière en Ariège. L’histoire brassicole du département démarre dans le champs où l’agriculture de la céréale joue un rôle déterminent dans le patrimoine brassicole départemental. Il faut savoir que la France est le premier producteur mondial d’orge brassicole.

Pour fabriquer de la bière, les brasseurs de notre département utilisent principalement quatre ingrédients et parfois plus pour brasser leurs saisons et bières de garde.

L’eau

L’eau de nos montagnes disposent d’un avantage considérable pour nos brasseurs, elle est d’une pureté qui rend souvent jaloux les brasseurs d’autres contrées brassicoles. Sa douceur permet au brasseur de maîtriser en toute simplicité le contenu minéral de l’eau. Le brasseur peut tout aussi bien brasser une croquante pilsner qu’une bière noire fortement houblonnée. Selon ce qu’il désire mettre en avant, le goût du malt, le côté tranchant du houblon, les brasseurs artisanaux manipulent les sulfates, le calcium, le chlorure. De base notre eau est peu riche en sels minéraux, c’est là son grand intérêt. Il est toujours beaucoup plus simple d’ajouter des sels que d’en retirer. Disposer d’une eau douce permet notamment de mieux contrôler l’acidité du moût lors de l’empatage. Vous l’aurez compris, les avantages d’une bonne eau douce sont nombreux.

Le malt

S’il existe des producteurs d’orge brassicole non loin de chez nous, il n’y a pas de malt local. Le malt est en fait un grain d’orge germé puis séché. Cette transformation n’est pas anodine et ce que peu de gens savent, c’est qu’il existe un véritable corps de métier entre le champ et le brasseur, à savoir le malteur. C’est pour cela que les orges locales filent à la malterie pour devenir la matière première que nous connaissons tous sous le nom de malt. D’une même orge, on peut produire différents malts. Selon l’intensité de la chauffe lors du séchage, on obtiendra une coloration différente qui sera directement liée à la couleur de la bière finale. C’est le malt qui est responsable des appellations bières blondes, ambrées, rousses ou brunes.

Le houblon

Si tout est propice pour faire pousser du houblon en Ariège, le houblon est à l’heure actuelle aux abonnés absents de nos sols. Enfin, à vraie dire, il pousse tout de même près des rivières, c’est ce qu’on appelle le houblon sauvage. Mais les brasseurs ne l’utilisent pas vraiment car on ne connait ni la variété, ni l’origine. Quand on sait l’influence énorme qu’une petite quantité de houblon peu avoir dans le goût de la bière, il est préférable pour maîtriser son goût d’acheter du houblon dont on connaît tous les détails : % d’acides alpha et bêta, nombre de mg d’huiles essentielles etc.

La levure

Là encore, la levure pourrait être un ingrédient local tant ces micro-organismes sont partout. Simplement, le rôle de la levure est tellement important qu’il vaut mieux savoir ce que l’on fait. Nous pouvons affirmer qu’une grande partie du travail du brasseur est de dompter le travail des levures. La production d’un moût de céréales et de houblons fermentescibles étant la première partie du travail. C’est la levure qui fermente les sucres et crée la bière. Il existe dans le monde une infinité de levures et certaines ont été isolées et mises à disposition des brasseurs par les grands levuriers. Le brasseur en bon assembleur qu’il est, sélectionne ses levures pour réaliser les bières qu’il souhaite.

 

Voilà, désormais vous en savez plus sur la fabrication de la bière par les brasseries artisanales. Sachez aussi qu’une bonne dose des micro-brasseurs français ont démarré par le brassage amateur. Car oui, il est possible de faire de la bière soi-même ! Santé.

Info: https://www.rolling-beers.fr/fr/content/14-comment-faire-sa-propre-biere-maison